Mardi 30 mars, nous, les élèves de 1ère année de CAP maçon, avons fait une visite guidée un peu particulière : une visite virtuelle d’un château sur une île.

Nous sommes partis du Vieux-Port de Marseille.

Nous avons pris un bateau avec le guide.

Nous avons accosté sur l’île et découvert le château d’If.

Le guide nous a présenté l’histoire de ce lieu : au départ, cette construction avait un rôle défensif : protéger la ville de Marseille d’éventuelles attaques depuis la mer.

Puis cette forteresse a été transformée en prison car il n’y avait plus de danger et ce bâtiment était inutilisé.

Nous avons découvert l’architecture du château et les éléments qui le composent :

C’est un bâtiment de forme carrée de 28m de côté, trois tours ont été construites dans les angles. Les murs sont très épais, ils ont une épaisseur de 4m.

On entre dans la forteresse par une porte qui est équipée d’un pont-levis et d’une herse.

La tour la plus haute, la tour Saint-Christophe s’appelle « le donjon » :  elle a une hauteur de 22m. Le toit de cette tour est en forme de coupole. En terrasse le sol est bombé, ce qui permet l’écoulement des eaux de pluie vers une citerne.

Les matériaux ont été extraits de l’île et de carrières sur la côte. Les ouvrages sont en pierres taillées ou en moellons. Des ouvertures ont été créées dans les murs en partie haute, dans les parapets (embrasures) pour laisser passer les canons.

Cette île et sa forteresse ont été choisies par un écrivain célèbre pour l’un de ses romans. Cet écrivain s’appelle Alexandre Dumas, il a écrit le roman Le Comte de Monte-Cristo.

Dans ce livre, il raconte l’histoire d’Edmond Dantès, un jeune marin marseillais injustement enfermé au château d’If. Un prisonnier qui se trouve dans le cachot voisin parvient à le rejoindre en creusant un tunnel dans les murs épais de la forteresse. Cette histoire est devenue si célèbre que les cellules et le fameux trou dans le mur ont été reconstitués pour les visiteurs.

On a bien aimé cette visite : elle était bien expliquée, c’était clair, ça nous a fait connaître un bâtiment intéressant dans une autre région de France. Cette visite était interactive : on pouvait poser des questions au guide qui nous répondait.

On a aimé aussi l’histoire du prisonnier.

Mais on aurait préféré être sur place pour visiter en vrai et mieux comprendre d’autres détails de cette construction.

Cette visite virtuelle a été rendue possible grâce à l’association C’Possible.

Comment l’abbé Faria a-t-il creusé son tunnel dans les murs si épais du château d’If ?

« Voyons d’abord, dit-il, s’il y a moyen de faire disparaître aux yeux de vos geôliers les traces de mon passage. Toute notre tranquillité à venir est dans leur ignorance de ce qui s’est passé. »

Alors il se pencha vers l’ouverture, prit la pierre, qu’il souleva facilement malgré son poids, et il la fit entrer dans le trou.

« Cette pierre a été descellée bien négligemment, dit-il en hochant la tête : vous n’avez donc pas d’outils ?

– Et vous, demanda Dantès avec étonnement, en avez-vous donc ?

– Je m’en suis fait quelques-uns. Excepté une lime, j’ai tout ce qu’il me faut, ciseau, pince, levier.

– Oh ! Je serais curieux de voir ces produits de votre patience et de votre industrie, dit Dantès.

– Tenez, voici d’abord un ciseau. »

Et il lui montra une lame forte et aiguë emmanchée dans un morceau de bois de hêtre.

« Avec quoi avez-vous fait cela ? Dit Dantès.

– Avec une des fiches de mon lit. C’est avec cet instrument que je me suis creusé tout le chemin qui m’a conduit jusqu’ici ; cinquante pieds à peu près.

Exemple d’une activité en co-intervention Français/Maçonnerie

Quels mots en lien avec votre formation professionnelle retrouvez-vous dans cet extrait du roman ?

Soulignez-les puis donnez une définition

Savez-vous qu’il m’a fallu quatre ans pour faire les outils que je possède ? Savez-vous que depuis deux ans je gratte et creuse une terre dure comme le granit ? Savez-vous qu’il m’a fallu déchausser des pierres qu’autrefois je n’aurais pas cru pouvoir remuer, que des journées tout entières se sont passées dans ce labeur titanique et que parfois, le soir, j’étais heureux quand j’avais enlevé un pouce carré de ce vieux ciment, devenu aussi dur que la pierre elle-même ? Savez-vous, savez-vous que pour loger toute cette terre et toutes ces pierres que j’enterrais, il m’a fallu percer la voûte d’un escalier, dans le tambour duquel tous ces décombres ont été tour à tour ensevelis, si bien qu’aujourd’hui le tambour est plein, et que je ne saurais plus où mettre une poignée de poussière ?

Deux extraits du roman d’Alexandre Dumas, Le comte de Monte-Cristo (1844)