« Je masqué »
Par Souleymane Diallo terminale CAP PROE
Madame Etienne et Madame Migraine George nous ont proposé le projet. Je ne me souviens plus exactement des explications mais je vais raconter les étapes du projet.
De la découverte des masques du monde
Durant le cours, nous avons étudié des masques de différents horizons : des masques chinois, des masques africains. Nous avons choisi un masque et fait des portraits du masque. J’ai choisi un masque de jaguar du Mexique. Il était particulier, multicolore et il y avait beaucoup de détails, c’est celui que je préférais. C’est un masque de guerrier, il me correspond bien. Il est en fait ce que l’on ne voit pas de moi, j’ai l’air très calme. Je l’ai décrit aussi minutieusement que possible.
Nous avons visité un musée africain qui se trouve à Garibaldi. Il y a des masques, sur deux étages, ça fait beaucoup à voir en même temps. J’avais fait un exposé avant dans le cadre du cours de madame Etienne. J’ai décrit le masque et le musée, ensuite j’ai fait mon propre masque.
Dans un troisième temps, nous avons réalisé des masques. Je me suis inspiré de masques de Guinée. J’avais envie d’aller regarder ceux du pays dont je suis en partie originaire. Je n’ai pas cherché à différencier les ethnies et les types différents, je voulais simplement mieux connaitre ce qui s’est fait dans l’espace de la Guinée. C’est rare que je m’intéresse à ce type de recherche, c’était intéressant, j’étais fier de découvrir un petit bout d’une partie de moi-même. J’y ai vécu avant, commencé mes études, donc la culture de ce pays me touche et j’en suis curieux.
A la création de son masque
Après, j’ai fait un masque avec de la terre. C’est une sorte de masque de garde du corps, un masque de façade contre les mauvais esprits. La terre est grise et nous l’avons peinte avec du plâtre, le masque est blanc. Tout s’est déroulé en salle d’arts appliqués. Au début, je ne voyais pas bien l’intérêt, en le faisant je me suis amusé. C’était la première fois que je manipulais de la terre et j’ai trouvé que c’était très agréable. La terre salit, c’est casse pied, j’en avais sur mes vêtements, mais c’était bien. J’ai fait un masque qui pouvait s’adapter à mon visage. Au début il était plat et je l’ai courbé pour qu’il s’adapte à la forme de mes traits. Il n’est pas lourd et je peux effectivement le porter.
Ensuite, nous avons fait des photographies dans l’atelier avec un photographe, Benjamin Vanderlick. Les photographies sont en noir et blanc. L’atelier est l’endroit où l’on passe le plus de temps, c’est l’endroit où on évolue le plus, y faire les photos c’est les faire là où je suis maintenant. Le masque raconte un peu d’où je viens, comment se construit ma curiosité. L’atelier est là où je suis, il me construit aussi, tout cela s’articule. J’aurais pu faire une photographie devant la porte de chez moi, puisque le masque représente une figure de gardien.
Et à l’exposition
Les photos et les masques ont été exposés aux portes ouvertes puis le 22 mai dans l’atelier d’électricité. Il y avait plusieurs expositions ce qui nous a permis aussi de voir les travaux d’autres élèves, d’autres classes. Maintenant l’exposition est visible au CDI. J’ai commencé par douter du projet et maintenant, oui, j’en suis assez fier.
Bonne visite au CDI.