Très content de nous voir jouer le jeu… et de dire « je suis » … je me suis découvert une autre personnalité.

Vous le savez, nous étions stressés, et puis le 16 mars est arrivé et il a bien fallu se lancer. Récit d’une folle journée : la restitution du club culture Français du Futur, avec la compagnie Nomade in France et le théâtre de la Croix-Rousse.

Adam, Lylian, Christopher, Marjorie, Iliès, Timon, Lydia, Bassirou, Jason, Djan, Jean Chris, Quentin, Quentin, Stéphane

 

Pour ceux qui ont raté un épisode

 En novembre, nous avons découvert le travail d’Abdel Sefsaf et la compagnie Nomade in France au théâtre de la Croix-Rousse, compte rendu ici :

https://gazettelpcuzin.wordpress.com/2016/12/01/abdel-sefsaf-et-son-equipe-font-tomber-les-murs-au-theatre-de-la-croix-rousse-timon/

En décembre, le 8 nous avons rencontré Toma Roche pour une première séance d’atelier. Nous avons aussi suivi les terminales TISEC qui ont interviewé Abdel Sefsaf et Jacqueline Costa-Lascoux dans le cadre d’une émission produite pour TV2Rives par Acte public compagnie. Nous les avons aidé à trouver des questions et même le titre de l’article. Tout est là :

https://gazettelpcuzin.wordpress.com/2017/01/30/cuzin-fait-de-la-tele-ryes-et-mikail/

Ensuite, nous avons travaillé avec Pauline Laudet, Abdel Sefsaf, Toma Roche et Nestor Kéa, c’est ici :

https://gazettelpcuzin.wordpress.com/2017/03/06/francais-du-futur-les-tbee-sur-le-qui-vive-prets-a-en-decoudre-avec-le-theatre-timon/

Et plus le temps passait, plus on se rapprochait de la restitution, donc stress, enfin pour certains, pas tous bien entendu, il y a des « bêtes de scènes » dans la classe.

Cuzin, 16 mars 2017, il est 8h00

Aïe, Raphaël est malade. Aïïïe, Lylian est blanc comme un cachet d’aspirine et il a mal au ventre.

On prend tout de même la direction le foyer pour le débarrasser avant le grand ménage. Première surprise, Monsieur Kotula et son stagiaire ont déjà tout fait, les tables sont rangées sous le préau et les chaises empilées. On est gênés, merci beaucoup. On retourne en salle Fortoul et on sort nos affaires d’histoire géographie. C’est à ce moment que Lylian a décidé d’aller se reposer chez sa grand-mère, il n’en pouvait plus et on ne pouvait pas du tout le soupçonner d’aller bien. À 9h00, changement de professeur et de salle. Et puis soudain, arrivée de Madame Rosenfeld avec un gros paquet de photocopies. Le texte était arrivé sur sa boite à 7H42, il n’y avait pas une seconde à perdre. Là, on le dit, on a ni fait des maths, ni des sciences, ben oui. On s’est plongés dans ce que l’on voulait raconter au public.

Bon, on était au courant, on les avait écrits, ces textes.

Après un petit moment de panique, on a soufflé. Abdel avait réorganisé et distribué les rôles. On connaissait la matière, on l’a faite nous-même. Il y est question de comment la société française que sera la nôtre devrait cultiver l’art de vivre. Mais voilà, il y a des absents et il faut trouver quelqu’un d’urgence. Bon, Michael chante et il est à l’aise en public. Madame Rosenfeld est allée demander à ses enseignants de le libérer … ils ont dit oui. Soulagement. Et voilà Michael le nez dans une liasse de papier, très concentré. Pause cantine, regroupement dans la cour et lecture, mise en voix.

Messieurs Motta et Vittaz s’en mêlent.

Les terminales avaient cours avec Madame Rosenfeld. Ils sont vraiment très sympathiques, peut-être un peu masochistes ou alors ils aiment vraiment le théâtre ??????? Ils étaient d’accord pour faire un devoir sur table, surveillés par Monsieur Motta, pour que Madame Rosenfeld reste avec nous … c’est à ce moment que Lylian est revenu, pas moins pâle mais debout et souriant.

14H00 arrivée du camion.

Un camion dans la cour, deux personnes sortent, ouvrent les portes arrière et déchargent. Une console, des lumières, des micros, une caméra … et un chariot de courses à mettre au frais. Là on commençait à se re-stresser.

Abdel Sefsaf fait travailler les élèves, photographie Anne Carron, théâtre de la Croix-Rousse.

Arrivée d’Abdel et de Toma

Tour de salle, vérification, retouche d’organisation. Disposition des chaises sur le plateau en arc de cercle, placement des pupitres, textes sur les pupitres : début du « monstre ». Qu’est-ce qu’un « monstre » ? Eh bien … la répétition qui peut pas marcher puisque tout n’est pas réglé. Bigre. On recommence donc. Déplacements, qui se lève quand, comment circulent les micros. Mais articule ! Il faut caler la musique. C’est amusant, les mots prennent de l’ampleur. On recommence.

Pause goûter sous le préau du foyer : compote, banane, gâteaux, jus de fruits, barre chocolatée. HUMMMMMMM

On y retourne, ça va mieux. On recommence.

18H00 : le public regarde sa montre, il y a du monde en salle des professeurs. Dans la cour, les terminales sont installés sur les tables de ping-pong et nous observent. Très intéressés. Océane et Océane arrivent, les déléguées CVL et CA sont au rendez-vous. La déléguée des parents d’élèves discute avec des enseignants.

18H20 : Il y a vraiment du monde dans la cour, le représentant de la Mairie, des personnes du théâtre, toute l’équipe pédagogique 1TBEE au grand complet, le proviseur et la proviseure adjointe, les agents techniques, le chef des travaux, l’intendant, des professeurs que l’on ne connait pas…. On reste concentré ! Toma nous encourage, ça fait du bien.

Ils s’installent. On sort pour rentrer. Abdel présente le projet rapidement et donne le coup d’envoi.

Michael s’élance

Michael s’élance, c’est le journaliste.

Il va accueillir sur le plateaux quatre partis politiques, la Skylandri, les Inconnus, La France à tout le monde et les BSR, venus présenter leurs visions du Français du Futur. Le Français du futur « sera » ….. On enchaine, chacun prend le micro pour dire « je suis dans le regard des autres ». On garde le rythme, on reste calme, ni trop vite, ni trop lentement. On se lève, on se déplace, on enchaine. On dit les slams. On ne dit pas notre texte, on a échangé nos mots et nos textes. On les entend dans la bouche des autres, c’est amusant, surprenant, ils deviennent des mots partagés, ceux du groupe et de la salle aussi. Elle réagit drôlement bien. C’est déjà fini, silence … applaudissements.

On respire, sourire.

Le spectacle bat son plein, le public se concentre, photographie Didier Grappe

Madame Virgina arrive, avec des membres de l’intendance et un chariot.

Le chariot descendu du camion est revenu, boissons, verres que l’on se fait passer. Les plats glissent du chariot au buffet, c’est beau, c’est bon (très bon), ça fait vraiment plaisir, c’est la fête. Merci la cuisine, merci l’intendance. On discute avec les professeurs, on est félicité, les terminales sont contents.

On gardera le souvenir d’une bonne ambiance, dans le travail et entre nous.

Nous avons été fiers de ce que nous avons fait. Pour Bassirou, c’était une journée amusante, malgré qu’au début il n’avait pas du tout envie de participer. Finalement, il a pris beaucoup de plaisir sur scène. Il tient à remercier tous ceux qui étaient là : Abdel, Toma, le théâtre, et les supers techniciens, les professeurs, les cuisiniers … tout le monde. La classe est complètement du même avis. Marjorie a trouvé l’expérience enrichissante et très drôle, Lydia se demande en souriant si « drôle » est le bon terme. Iliès a aimé mais moins que Réfection de David Lescot. Adam et Lylian sont très contents. Timon qui n’aime pas parler en public trouve que l’expérience le fait avancer. Stéphane va de l’avant. Djan ne pensait pas s’amuser au lycée, Jean Chris ne boude pas le plaisir, Quentin non plus. Quentin trouve qu’il a pris confiance en lui.

Et si on allait au théâtre maintenant ?

La chute est de Bastien

« Une culture représente une grande famille, pour cela, il faut aimer le social, avoir un esprit ouvert, une envie de parcourir (le monde) et d’apprendre plusieurs cultures, par exemple au niveau culinaire. »

Voilà enfin les AFOR, les TBEE et les TISEC entièrement d’accord !