Pourquoi faire la guerre alors que l’on peut s’aimer ?
Jeudi 15 novembre la classe des ORTC, accompagnée par Monsieur Duchemin, est allée voir un film pour commémorer la fin de la Grande Guerre. Nous n’étions pas seuls, toutes les classes de terminale et beaucoup de premières sont allées voir Joyeux Noël au Ciné Caluire.
Des personnages qui représentent les populations en guerre
Le film commence avec des récitations d’enfants de différents pays. Ces récitations sont haineuses, les enfants ont appris à détester les enfants des autres pays. La guerre éclate. On voit deux frères en Ecosse, l’un est très heureux d’aller combattre et le second le suit. Ils sont fiers tous les deux. Le prêtre du village s’engage aussi. Il y a aussi un chanteur d’opéra allemand qui s’engage. Il est jeune, il est amoureux et il incarne sur scène des personnages de guerriers. Le personnage qui incarne le soldat français est un officier, lui même enfant de soldat très haut gradé. Il a un problème, sa femme est en zone occupée par les Allemands et elle vient d’accoucher.
Une vie terrible dans les tranchées.
Le film montre l’horreur de la guerre des tranchées. Les soldats ont froid, ils sont dans la boue et la saleté. Ils ont peur. De temps à autre, ils font des offensives et s’ils sont blessés entre les tranchées, ils agonisent là et ne sont pas enterrés. C’est ce qui arrive à un des frères écossais. L’autre est traumatisé. La guerre est une boucherie. L’officier allemand est très désagréable avec le chanteur, on comprend petit à petit qu’en fait il cherche à le protéger du front.
Les soldats meurent pendant que les haut gradés sont au chaud.
Juste avant Noël, le chanteur est convoqué pour aller chanter à l’arrière pour les haut gradés. Il retrouve sa femme. Ils boivent du champagne. C’est injuste.
A Noël, il se passe quelque chose de magique
Pour Noël les soldats reçoivent de la nourriture, du champagne, des sapins, chaque camp selon les traditions nationales. Il y a le calme, chacun s’apprête à fêter dans sa tranchée. Les Écossais jouent de la cornemuse, les Français sortent le champagne et les Allemands écoutent le chanteur entourés de petits sapins. La femme du chanteur est venue dans les tranchées et elle chante aussi. Ils s’écoutent, s’applaudissent et finissent par se retrouver entre les tranchées où ils partagent leur repas et se mettent à discuter. Ils jouent même au football avant d’écouter la messe dite par le prêtre écossais. L’Écossais qui a perdu son frère refuse la fête, il sort un couteau quand un soldat allemand lui adresse la parole. Les officiers décident qu’il faut enterrer les morts et ils s’entraident pour le faire. Le lendemain, les soldats se préviennent des attaques et aident ceux qui sont attaqués. L’officier allemand a pris des nouvelles de la femme de l’officier français. En fait, tous les soldats se regardent comme des humains, s’apprécient et sont parfois devenus des amis.
Et la guerre recommence
Cela ne plaît pas du tout aux haut gradés qui considèrent que les soldats devraient se battre. Les Français sont envoyés sur un front encore plus dur, à Verdun. Les Allemands sont envoyés sur le front russe. En fait ils sont envoyés là où il y a eu le plus de morts pour les punir d’avoir fraternisé. Le chanteur et sa femme s’enfuient et se constituent prisonniers dans le camps français. Elle a sauvé la vie de son mari en allant le chercher.
Joyeux Noël est un film qui défend le pacifisme contre la guerre. Des gens se rendent compte que ceux qu’ils veulent tuer sont tout aussi humains qu’eux, qu’ils ont les mêmes goûts, les mêmes valeurs humaines, qu’ils peuvent être amis. En sortant, on déteste la guerre. On préfère largement se dire qu’il vaut mieux se battre pour la paix que de se faire du mal.