Passions !

On peut avoir plusieurs passions. Moi par exemple,  je suis  élève en seconde bac professionnel Technicien du Bâtiment Organisation et Réalisation du gros Œuvre et j’aime ça. Mais j’aime aussi être pompier.

Par Jules

 

Effectivement, je fais partie des Jeunes sapeurs pompiers depuis 4 ans. Je suis rattaché à la caserne « Pompiers de Lyon Corneille » dans le 3ème arrondissement.

J’ai connu l’existence de la formation des jeunes sapeurs pompiers grâce à un ami de mon collège en classe de 6ème. On était en cours de maths et on discutait. Je lui ai raconté que je faisais beaucoup de gym et lui qu’il allait chez les pompiers et il aimait beaucoup ça. Il aimait l’ambiance, le fait de regarder les grands partir en intervention. Les cours pratiques et les manœuvres, le fait de porter l’uniforme, tout lui plaisait. Moi en plus, j’étais attiré par l’aspect sportif. En fin d’année, j’ai arrêté la gym. Au début de la 5ème, j’ai passé le test de recrutement à la caserne qui était proche de chez moi et voilà.

Comment devient-on jeune sapeur pompier ?

Il s’agit d’une formation reconnue par le ministère de l’intérieur, il faut avoir 11 ans pour commencer. Vous avez toutes les informations en cliquant sur le titre. Elle est validée par un brevet national des Jeunes Sapeurs Pompiers au bout des 4 années de formation. Elle permet « l’apprentissage des savoirs faire et savoirs être nécessaires aux jeunes pour permettre de mobiliser leurs connaissances, capacités et compétences lorsqu’ils seront sapeurs-pompiers professionnels, volontaires et même dans la vie active ». C’est écrit sur le site. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Les savoirs faire c’est apprendre les gestes des premiers secours, ce qu’il faut faire quand on arrive sur les lieux d’interventions. On fait des cours théoriques puis on fait des simulations en groupe. Chacun a un rôle et on tourne, on n’est pas toujours victime ou chef équipier. Il y a aussi les manœuvres incendies et nous apprenons à nous servir du matériel. On s’entraine d’abord avec du matériel qui ne sert plus mais aussi avec du matériel opérationnel. Dans ce cas, s’il y a une intervention à faire, il faut vite ranger pour que le véhicule et l’équipe de garde puisse partir.

Savoir être c’est être patient, calme et discipliné. C’est important parce que ce sont des qualités très importantes lors des interventions. Les grands nous disent qu’au bout d’un moment, on sait faire et c’est banal, on n’a plus trop d’efforts à faire, c’est bien parce qu’il y a des situations très tendues sur le terrain.

La formation peut déboucher sur une poursuite d’études, comme au lycée pour ceux qui veulent devenir professionnels ou volontaires. Elle est utile pour tous parce que l’on connaît les gestes à faire, on a les bons réflexes et c’est utile dans la vie. S’il y a un accident au travail ou ailleurs, on sait quoi faire. Moi, je vais être plus rassuré sur les chantiers, forcément.

Cette formation sert à faire découvrir le métier de pompier mais aussi un rôle éducatif, y compris au sens civique du terme. Je veux dire que j’ai appris des choses importantes pour vivre en société, ça commence par être poli. C’est peu de chose mais c’est important même pour que les choses se passent mieux entre les gens.

Le dévouement et le courage aussi c’est important pour moi, et l’altruisme aussi.

Ne pas s’occuper que de soi, c’est important pour vivre en société !

 

Capture d'écran du progrès
Capture d’écran du Progrès.

Concrètement, voilà comment ça se passe

Pendant  4 ans, tous les mercredis après-midi je me rends à la caserne des sapeurs pompiers et j’alterne entre entrainement sportif, cours théorique et pratique comme de la course à pieds, des cours sur le matériel incendie et des manœuvres incendie et secourisme.

Quand on est jeune sapeur pompier, on ne va pas sur le terrain pour une raison d’âge et de sécurité.

Pour devenir pompier volontaire, il faut avoir au moins 16 ans et il faut passer des tests sportifs, théoriques et pratiques. Après avoir réussi ces tests, on peut aller sur le terrain et partir en intervention.

Je vais passer mon diplôme en mai 2018 et après je pourrai devenir sapeur pompier volontaire et suivre mes études à côté de cela.

Je veux être pompier volontaire et technicien gros œuvre.

Quand je suis devenu jeune sapeur-pompier, mon objectif n’était pas de devenir pompier professionnel mais volontaire et de travailler dans un autre domaine. En 5ème je ne savais pas ce que je voulais faire d’autre. En fin de cinquième, je voulais être pompier professionnel mais en fin de quatrième, j’ai fait un stage de bâtiment avec un membre de ma famille et j’ai adoré. Du coup, je fais les deux.

Je voudrais faire pompier volontaire car la vie en caserne me plaît beaucoup, il y a un très bon état d’esprit. Les pompiers sont carrés, ils peuvent être stricts mais il y a des moments où on rigole et ça se passe bien.

Il y a aussi un très bon rapport avec les encadrants qui sont eux-mêmes sapeurs-pompiers professionnels. Par contre, on ne rigole pas avec la hiérarchie, il y a une distance. Florian qui a un an de plus que moi est volontaire maintenant. Il est entré dans le groupe des grands il est plus détendu avec les adultes mais il faut quand même respecter la hiérarchie et le grade de son supérieur.

Entretien avec un sapeur-pompier volontaire : Florian BARBAIRE,  17 ans

Activité principale (scolaire): terminale CAP menuisier fabriquant

Il est devenu sapeur-pompier volontaire en passant des tests de recrutement. Il y avait du sport avec des barèmes très stricts à respecter, un test écrit avec de la logique et un entretien de motivation très important.

Pour lui, il faut être très motivé pour réussir, passionné, discipliné et altruiste.

Pour concilier les deux activités, Florian s’organise de la manière suivante. En semaine, il va en cours la journée et ensuite il fait des entrainements sportifs le soir à la caserne. Le week-end, comme tout le monde, il sort avec ses amis. Comme moins de monde, il fait des gardes à la caserne et la caserne peut l’appeler en urgence en cas de besoin.

Il faut un maximum de disponibilité sachant qu’en étant étudiant les meilleures disponibilités sont le vendredi soir, les week-end, les vacances scolaires, les jours fériés et de fêtes.

Si on ne veut pas être pompier toute sa vie, en quoi est-ce tout de même utile pour soi et les autres d’avoir été volontaire ?

« Ça permet d’acquérir de nombreuses connaissances et des gestes qui peuvent sauver des vies et des biens. Et ça permet également de prendre rapidement en maturité et d’être utile pour la population. »

 

En cours, nous avons travaillé un article qui raconte comment un ancien élève de Cuzin est intervenu dans un incendie.

Incendie