Est-ce que le travail, c’est la santé ?

La classe de Seconde TBEE a participé avec Madame Silvana Bessard a une journée de réflexion sur la santé mentale au travail organisée par la mairie de Caluire, le 16 mars dernier.

Récit des élèves qui ont rencontré les terminales AFB très intéressés par cette question.

Océane, Kévin, Kévin, Eric, Diego, Julien, William, Sasha et le rédacteur en chef.

Comment avez-vous préparé cette rencontre ?

Valentin : Notre projet était de parler de nos stages, de ce que l’on a fait.

La question posée était « est-ce que le travail c’est la santé » et surtout la santé mentale. La rencontre était organisée par la mairie de Caluire.

Samba : j’ai dit qu’il y avait une bonne ambiance dans mon stage, on travaillait avec de la musique. La musique changeait, on écoutait la radio. J’avais la confiance, j’étais de bonne humeur. C’était mieux que l’école et la musique était bonne.

Steeve : moi je préfère être en cours qu’en stage. J’ai dit que mon stage avait été difficile parce que mon patron me traitait comme un salarié. C’était bizarre, en cours, les enseignants nous expliquent ce que l’on a pas compris. J’étais tendu et énervé. J’ai été soulagé de revenir au lycée.

Mohammed : En stage j’ai appris plein de choses. Mon maître de stage avait beaucoup de réunions donc j’étais autonome. Quand je ne comprenais pas quelque chose, je lui envoyais un message et il me répondait. Je n’étais pas stressé.

Geoffrey : le stage s’est bien passé, ma santé mentale va bien. J’ai aimé le chantier mais parfois je ne savais pas faire les tâches et on me demandait d’observer. Je m’ennuyais, je voulais travailler alors je suis allé voir les chefs pour leur dire. Ils ont trop bien réagi, j’ai appris plein de trucs, je suis sorti bien, fier de moi.

Samuel : le stage était nul, c’était déprimant parce que je ne faisais rien : il n’y avait pas de travail. J’ai fait le ménage. La dernière semaine était bien, j’ai changé de maître de stage. Le travail ne me donne pas le moral, surtout quand il n’y en a pas.

Valentin : le stage était bien, j’ai appris des choses, je suis sorti en sachant que je voulais continuer le lycée. J’ai plus confiance en moi et dans mon projet de formation.

Nous l’avons tous compris, les élèves ont commencé par se pencher sur ce qui les met mal à l’aise, voire les mine ou au contraire leur donne envie d’être actifs et le sentiment d’être heureux en stage. Au travail, c’est seulement dans deux ou dans quatre ans, mais des stages, on en fait et on va continuer à en faire.

Photo de Mme Bourlez

Le jeudi 16 mars dans la matinée, que s’est-il passé ?

La classe s’est rendue à la mairie. On a été accueilli par un buffet : boissons, viennoiseries, c’était très bien.  Il y avait beaucoup de personnes dont Florence Wagner  et des habitants de Caluire. Il y avait des associations qui s’occupent du handicap, des médecins.

On les a écoutés puis on a raconté nos stages. Un médecin a posé la question « est-ce que le travail c’est la santé ?» et il a dit non… Il a expliqué quelles maladies se développent et quels impacts négatifs il peut y avoir. Certains disaient oui et d’autres non.

 

Les élèves de 2TBEE groupe A, à la mairie. Photo de Mme Bessard

 

Ceux qui pensent que le travail c’est la santé ont dit que quand on a une maladie mentale, le travail permet d’être en meilleure santé. Cela permet d’avoir un rôle, d’être important pour une entreprise, d’être avec les autres et comme les autres.

On nous a demandé si on était contents de travailler dans le bâtiment et si après le stage on avait toujours envie de travailler dans le bâtiment. On nous a aussi demandé pourquoi on n’avait pas envie d’ abandonner alors qu’on avait parfois connu des situations difficiles.

Sur le chemin du retour. Photo de Mme Bessard

Que vous a apporté cette expérience ?

Plus de confiance, la possibilité de parler et d’être écouté. C’était intéressant et rassurant. Les points de vues étaient différents et diversifiés.

D’entendre les autres et leurs témoignages, et on se dit qu’il ne faut jamais abandonner, baisser les bras et déprimer.

C’était instructif et nous a permis de savoir ce qu’il nous faut apprendre à surmonter et ce qu’il ne faut pas accepter au travail. On a apprécié la démarche et l’accueil de la mairie de Caluire.

Réalisations en arts appliqués avec Mme Faure