PROJET URDLA EMPREINTES/TRACES   CAP MAC

Dans le cadre d’un projet financé par la région Auvergne Rhône-Alpes, nous avons eu deux ateliers de pratiques artistiques au lycée et nous sommes allés à l’URDLA  à Villeurbanne le mardi 25 janvier 2022.

Ateliers avec Laura Ben Haiba et visite à l’URDLA

Laura est une plasticienne c’est-à-dire une artiste qui est en recherche dans l’art et travaille sur de nombreux supports. Elle aime faire parler les objets, voir de quoi ils sont les témoins un peu à la manière d’une archéologue.

L’URDLA est une galerie d’art qui présente des estampes, des gravures et est installée dans un ancien atelier avec de grandes verrières. C’est très beau. Une estampe est gravée sur différents supports :  pierre, bois ; linogravure, cuivre et plexiglass et on peut la reproduire en série. C’est un peu l’ancêtre de la photocopieuse. On grave avec des gouges ou une pointe sèche. Il y a d’autres techniques plus compliquées et qui nécessitent un réel savoir-faire.

 

Nos ateliers :

Au lycée tout d’abord nous avons choisi un outil de notre caisse, puis nous l’avons dessiné sous plusieurs faces.

Nous voulons réaliser une sculpture, une empreinte de l’outil. Nous avons utilisé de l’argile pour faire un moule. Il faut être précis, calme et efficace et bien lisser le fond avec le plat de la main, puis on a fait des empreintes. Après on a coulé le plâtre, puis on a laissé sécher avant de démouler délicatement. Nos sculptures sont exposées à l’accueil du lycée dans la vitre au côté.

A l’URDLA

Avec les Terminales CAP Maçon qui ont bénéficié du même projet, en deux groupes, nous avons visité l’atelier avec les superbes machines d’impression qui sont très anciennes – 150 ans environ – ensuite on a visité la galerie avec l’exposition de Valère Novarina, l’inquiétude rythmique. On a découvert ses œuvres qui nous ont surpris et déstabilisés.  Pourtant elles nous ont raconté des histoires qui se répondaient ou pas… On a remarqué que l’accrochage des toiles n’est pas régulier et qu’il est réfléchi par l’artiste en fonction du titre de l’exposition pour créer un rythme comme une partition de musique.

 

 

Puis on a dessiné nos émotions en buvant un café avant d’aller graver à la pointe sèche nos dessins préparatoires des outils que nous avions choisis : taloche/truelle/scie/burin…Nous avons reproduit leur forme et certains détails. Nous avons aussi dessiné notre main portant l’outil pour mettre en évidence le geste professionnel et montrer que notre outil fait partie de nous. On a ensuite encré (et non ancré !) avant d’imprimer. Nous avons beaucoup aimé l’atelier et aimerions recommencer.

Les élèves de CAP 1 MAC et Mme Mansour

 

Ecriture poétique :  Et si votre outil  parlait, que vous dirait-il ?

Histoires d’objet

Le burin (Pascal)

Toi burin qui me protèges chaque fois que j’ai besoin de toi,  tu es toujours là, solide et volontaire.

Sans toi, le burin je ne peux pas faire mon travail de maçon qui est si important pour moi. Toi, tu es la clé de mon cœur.

Tu es l’avenir de aussi de ce jeune maçon qui a été attaqué pour le voler

Sauvé par toi cher burin, menaçant et protecteur.

Notre histoire, toi et moi, burin, ne fait que commencer.

 

LA TRUELLE (Luca)

Dis-moi, ma truelle, c’est grâce à toi que j’ai découvert mon métier et maintenant je ne peux plus me passer de toi.

Dis-moi, quand tous les jours, je t’utilise pour mélanger du mortier, pour regarder si mon mur est droit.

Je prends soin de toi, ma truelle : je veille à ce que personne ne te marche dessus et ne te brise.

Je ne peux devenir maçon sans toi.

 

LA TRUELLE (Ousseini )

De tous les outils, je suis la plus importante. J’ai beaucoup à faire. Je peux ramasser le ciment, le sable et les déchets, en fait tout ce qui traine sur le chantier. Je suis plus précise qu’une brosse ou un balai.  Mais je peux rencontrer des difficultés, être aspergée de mortier, un peu partout et alors je dois me battre pour enlever tout ça. Je suis limitée au niveau de ma durée de vie, je perds ma souplesse, je vieillis et me brise. Alors je ne suis plus utile et me retrouve abandonnée à la poubelle.

 

La pince (Hamadi)

Petite pince,

Dis-moi s’il te plait

A quoi tu sers ?

C’est la première fois

Que je te vois

Et je te trouve un peu

Inquiétante.

« Je suis un dispositif

Utilisé en mécanique

Ou en biologie

On m’utilise pour pincer,

Maintenir ou couper,

Saisir ou déformer.

J’ai plusieurs fonctions. »

Petite Pince,

Je suis fier de ton travail et de ton habileté

 Entre mes doigts.

 

Mon marteau (Sékou)

Bonjour mon petit marteau, mon outil préféré !

Je ne peux pas travailler dans l’atelier

Sans plusieurs fois te toucher.

Toujours tu accomplis ta mission dès que j’ai besoin de toi.

Chaque jour je t’utilise un peu plus pour démonter, aplanir, enfoncer et redresser.

 

La scie (Mikail)

Scie, dis-moi tout !

Avec tes tranchantes dents de requin

Toi la scie qui coupes si bien

Quand j’ai besoin de toi

Pour mon bois, tu n’es jamais loin de moi

Mais attention il ne faut pas couper mes doigts

Sinon gare à toi !

Je t’enterrerai très loin

Cachée sous le mortier

Et à pas décidés

Je quitterai le chantier

Sans regretter et sans me retourner !

 

LA PETITE TALOCHE TRIANGULAIRE (Husnija)

Oh, la petite taloche

Je sais qu’on t’utilise surtout

Pour les joints,

Mais dis-moi d’où tu viens ?

« Je viens de l’ancien français !

Mon nom « taloche » signifiait « petit bouclier »

Je suis faite en plastique, en bois et en métal.

Tu mets le mortier sur moi

Et ta main me fait bouger

Comme le peintre.

Tu me tiens d’une main bien fermée

Et dans l’autre main

Tu as la truelle mon amie. 

Nous avons fait de toi un maçon ! « 

 

Contribution des élèves en 2MAC et Mme Molin

Nous avons rencontré une artiste qui est venue animer deux ateliers de deux heures au lycée.

Pendant le 1er atelier nous avons dessiné un outil de maçonnerie.

Elle nous a donné de la terre pour faire une forme. On fait la trace de l’outil dans la terre. On a versé le plâtre sur l’empreinte. On a laissé quelques jours pour que ça sèche, et ensuite on a démoulé. Et voilà les œuvres.

Puis nous sommes allés à URDLA à Villeurbanne pour faire des gravures. 

 

Vernissage au lycée

 

 

Photos de E. Molin et J. Auroy